« Ce qui m’intéresse, c’est de savoir si l’on se trouve dessus ou dessous. Si c’est le dessus qui compte ou la superposition des couches. […] Il existe un vieil adage chinois qui dit qu’une superposition ne dure jamais éternellement et que ce qui se trouve en bas ne peut pas se trouver éternellement en bas »
- Sigmar Polke
Sigmar Polke (1941 – 2010) est un artiste allemand à l’ironie mordante. A travers une grande diversité de pratiques il brosse la critique subtile et énergique d’une société de consommation en plein âge d’or, sans épargner l’art lui-même devenu une marchandise « comme les autres ».
Une œuvre de Polke est un lieu de tensions dans lequel l’artiste met en scène des énergies contraires. Tout s’y affronte, les matériaux comme les sujets. Les dessins superposés en références aux transparences de Picabia, la multiplicité des techniques qu’il déploie sur la toile comme son travail photographique dans lequel il utilise la double exposition, tout est duel chez l’artiste et le recul semble se superposer instantanément à la réalité pour la déjouer.