" Mes amis Seigle, ils incarnent cette heure de l'année où la terre détend imperceptiblement le bras plié sous sa tête avant d'ouvrir les yeux. C'est la première vibration qui se transmet en grand mystère tout au long du fil d'Ariane par les antennes des racines, les cils de l'eau, les timbres de plus en plus clairs des métaux répondant aux planètes." (André Breton)
L’un travaille le dessin pendant 5 ans au Musée Ingres, l’autre étudie les Beaux-Arts à l’Institut d’Histoire de l’Art et d’Archéologie dans le Gard. Leur rencontre, en 1937, donnera naissance à des oeuvres d’une qualité d’exécution et à la création d’un univers unique. Seigle, c’est une nouvelle manière de faire de l’art, pratiquée par deux esprits qui rêvent de liberté, repoussant sans cesse les limites de la pensée par leurs coups de pinceaux. Henri Julien naît en 1907, Marie Pin en 1912. Chacun réalise un parcours différent qui les amènera à se rencontrer en 1937. Tous les deux attirés par le Surréalisme, ils décident d’approfondir cet intérêt : c’est la naissance de Seigle. Cette même année, Henri et Nô Seigle rencontre André Breton et entrent dans le Groupe des Surréalistes. Les deux artistes font tout ensemble, comme deux âmes créatrices fusionnelles. Pendant la guerre , ils tiennent la librairie des parents d’Henri. Tandis que l’un s’en occupe, l’autre peint, et inversement l’après- midi. Mais c’est en 1947 que le couple connaît la consécration. Leurs oeuvres sont sélectionnées par la célèbre Galerie Maeght et sont exposées à la Seconde Exposition Internationale du Surréalisme. Le couple a marqué pour toujours le groupe des Surréalistes, et surtout leur chef de fil, André Breton. Seigle, c’est la concrétisation, la pensée surréaliste, l’idéal surréaliste.